La charge de logement augmente et entraîne légèrement plus de problèmes de paiement
Les indicateurs relatifs à l’approvisionnement de l’ensemble des ménages indiquent un niveau suffisant, mais pas confortable. La charge financière du logement a augmenté et la liberté de choix en matière de propriété s’est réduite. Le taux de propriété est en baisse depuis plusieurs années.
La charge moyenne des loyers pour les ménages locataires est passée de 23 % (2018) à environ 24,9 % (2023). Pour la propriété, les charges liées à l’exploitation et aux intérêts sont nettement plus faibles (12,8 %) et, même en tenant compte des coûts d’opportunité, la charge reste favorable dans le parc existant grâce aux hausses de prix passées (19,2 %). La situation est différente pour les ménages locataires à faible revenu : pour ceux-ci, la charge est passée de 40,8 % (2018) à 44,6 % (2023), seuls les ménages ayant un revenu équivalent par personne supérieur à 20 000 CHF étant pris en compte.
Un autre indicateur de l’approvisionnement en logement est constitué par les ménages en retard de paiement, c’est-à-dire ceux pour lesquels les coûts du logement entraînent des difficultés financières aiguës. Environ 2,4 % des ménages sont dans ce cas et ne disposent d’aucune marge d’action pour améliorer leur situation (2,8 % parmi les locataires). Ce chiffre a baissé depuis 2018, mais augmenté par rapport à 2022 – dans la propriété, cette hausse est encore plus marquée (de 1,3 % à 1,7 %) en raison de l’augmentation des taux d’intérêt.